La prochaine journée de sketchcrawl est programmée le samedi 27 février 2010.
Consultez le forum: 26th World Wide SketchCrawl pour connaître les lieux où des rendez-vous sont déjà fixés.
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Tsazar
Je loge chez Sonam et Tsering dans une maison un peu à l'écart du village. Comme partout au Zanskar, il n'y a pas l'eau courante et la toilette se fait, en plein air et donc incomplètement, dans le ruisseau.
De plus, ici, pas d'électricité et l'on se couche comme les poules (d'ailleurs, il n'y en a pas au Zanskar !) ... pour se réveiller très tôt avec le soleil qui peu à peu embrase les sommets.
du fond de mon duvet, contemplation du vaste paysage qui s'éclaire et prend vie sous les rayons du soleil.
Zangla
Le gros bourg de Zangla est dominé par les ruines de l'ancien palais royal.
L'actuelle famille royale, qui n'a plus qu'un rôle honorifique, vit dans l'une des maisons, au coeur du village.
un après-midi de grand vent, quelques gouttes de pluie et le grondement du tonnerre résonnant à travers les montagnes environnantes. Un peu plus tard, un thé au beurre salé fumant, offert dans la demeure royale, sera des plus réconfortant ...
Karsha : le monastère
La gompa de Karsha est le plus grand monastère Gelugpa du Zanskar ( "bonnets jaunes", comme le Dalaï Lama !) et domine le village coupé en deux par un torrent qui se jette en contrebas dans la Doda.
la nonnerie de Karsha
vivre !
J'aime ces lieux limites où vivre n'est pas gagné. Et pourtant, ici, l'homme, solidement, s'accroche entre ciel et terre, hors du temps, hors du monde. L'air raréfié est transparent, la vision infinie. Pas un son, hormis le souffle du vent qui dévore lentement les roches millénaires. Espace minéral tourmenté, déchiré, transpercé, au coeur duquel la vie se cache tels ces villages attendus qui n'apparaissent de manière ultime que lorsqu'on n'espérait plus.
En route pour le Zanskar !
Une première étape de Leh à Kargil : une piste qui prend de plus en plus l'allure d'une route, par tronçons et dans un (dés)ordre d'ailleurs inexplicable. Autour de nous, le minéral domine. Vues vertigineuses. L'arrivée en fin de journée à Kargil ne fait aucun doute sur le fait que nous sommes en terre musulmane. Nous avions déjà depuis quelques kilomètres, croisé des hommes portant la barbe (tradition rare chez les bouddhistes) mais ici, sur les hauteurs de la bourgade, c'est l'immense portrait d'un ayatollah qui nous accueille. Il fait bientôt nuit et dans l'animation des rues sombres, on ne distingue pas l'ombre d'une silhouette féminine.
Très tôt le lendemain, départ pour une longue journée de piste, direction Karsha, dans la vallée de Padum. Quelques villages verdoyants traversés d'où émerge souvent le minaret d'une petite mosquée blanche et verte. Un premier check-point et progressivement la végétation se raréfie, laissant le minéral s'approprier l'espace.
Pas un instant d'ennui durant ce long chemin tellement l'environnement capte l'attention : lumières, couleurs, scintillements, cahots rocheux sans oublier les peu farouches marmottes toutes rousses et dodues, les champs couverts d'edelweiss, la vision d'un premier monastère perché sur une butte (Rangdum) et la grandeur de la Montagne.
Peu après le Pensi-La (4400m), une dogsa côtoyant un gigantesque glacier (le Durung Drung) permet une étape lunch un peu tardive. Le jau (fromage blanc) servi par les bergères est succulent et j'en savoure trois bols entiers malgré la difficulté de le manger sans autre équipement que mes doigts d'une propreté assez douteuse !
Arrivée à Karsha à la tombée de la nuit. Depuis longtemps déjà, le village se distingue, d'abord une simple tâche blanchâtre adossée sur le flanc d'une colline puis, lentement, l'ensemble des bâtisses devient perceptible.
Finalement, le problème n'est pas l'altitude mais la pollution. Les gaz d'échappement des 4x4 toujours plus nombreux sont irrespirables. En soirée, il y a l'inévitable panne générale d'électricité. Aussitôt, les générateurs bruyants et malodorants prennent le relais pour illuminer les terrasses des restaurants. Dans les hauteurs de cette ancienne capitale, des monceaux de déchets plastiques jonchent le sol ...
Les Ladakhis sont profondément accueillants et j'aime leur bonjour : "Julé" que l'on ne peut prononcer si l'on fait la trogne !